Chou à la menthe

Rédigé par Clément Stahl Aucun commentaire
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Aujourd'hui nous nous intéressons au chou tel qu'il était mangé au temps de la Rome Antique. C'est dans le livre III, chapitre IX, recette 87 qu'il faut nous rendre pour découvrir le Cymas et cauliculos. Une version peut-être trouvée ici .

Contexte général

L'idée de la recette est de tenter une combinaison peu usuelle (au moins dans la gastronomie alsacienne) : chou et menthe. Nous allons aussi utiliser du vin blanc pour relever le goût. Dans la Rome Antique, nous pouvons noter que le vin était réservé aux hommes.

Traduction anglaise de la recette :

Boil the sprouts; season with cumin, salt, wine and oil; if you like add pepper, lovage, mint, rue, coriander; the tender leaves of the stalks stew in broth; wine and oil be the seasoning.

Nos ingrédients

Pour 4 personnes :
-1/2 beau gros chou
-1 poignée de menthe fraiche
-1 poignée de coriandre frais
-1 pincée de cumin
-25 cL de vin blanc
-1 filet d'huile d'olive
- sel et poivre

Commentaires

Nous avons, comme à notre habitude, modifié un peu la recette. Alors que dans nos deux dernières recettes, la livèche était remplacée par du céleri branche et du romarin substituait à la rue, cette fois-ci, ces plantes sont tout simplement ignorées. L'idée est de se focaliser sur la menthe et de faire un vrai chou à la menthe !












Préparation

1) Faire revenir le choux émincé avec l'huile d'olive
2) Saler, Poivre, ajouter le cumin.
3) Quand le chou commence à être bien doré, rajouter les herbes puis le vin blanc (nous avons aussi rajouté de l'eau jusqu'à mi-casserole).
4) Couvrez et laissez cuire 35 minutes.
5) Dégustez !













Auto-critique :

Le mariage menthe-cumin marche très bien. Ce plat, comme beaucoup de préparations au chou peut-être réchauffé et garde toute sa saveur.

















Roti de porc à la mode de parthe

Rédigé par Clément Stahl Aucun commentaire
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Nous poursuivons notre excursion dans le monde antique avec une nouvelle recette de livre de notre bon Apicius. Cette fois-ci, c'est toujours dans le livre VIII que nous nous laissons tenter mais nous regardons le chapitre VI, recette 364: Haedus sive agnum Parthicum dont une version peut-être trouvée ici .

Contexte général

Cette fois-ci, cette recette a attiré notre attention du fait de la présence de prunes de Damas qui donnent un côté très romain. Nous avons donc décidé de tenter un roti (de porc) avec des prunes. Pour la petite histoire, l'expression "pour des prunes", remonterait à la deuxième croisade en 1150 qui fut un échec cuisant. Les croisés ramenèrent seulement des pieds de prunes de Damas et la légende raconte que l'expression aurait commencé à se propager à partir de cet échec: "tout ça pour des prunes".

Traduction anglaise de la recette :

Put the roast in the oven; crush pepper, rue, onion, satury, stoned Damascus plums, a little laser, wine, broth and oil. Hot wine is served on the side and taken with vinegar

Nos ingrédients

Pour 4 personnes :
-500 g de porc à rotir
-2 cuillères à soupe de romarin
-1 oignon rouge
-6 grosses ciruelas (prunes du Chili)
-25 cL de vin blanc
-1 filet d'huile végétale

Commentaires

Nous avons interprété et un peu modifié la recette. La rue est remplacée par du romarin qui partage son goût amer. Nous notons aussi une certaine toxicité de la rue, par exemple une légende raconte que Julia Titi, la fille de Titus est morte empoisonnée par la rue à la suite d'un avortement forcé. Nous remplaçons le laser (cousin de la carotte, du celeri et de la grande ciguë) par une carotte que nous coupons en rondelles.

Préparation

1) Emincer l'oignon, la carotte, couper les prunes en deux.
2) Disposer le roti, les carottes émincées, l'oignon, les prunes dans un plat pour le four.
3) Verser un filet d'huile, ajouter le vin. Saupoudrer de romarin. Poivrer.
4) Laisser cuire 45 minutes dans un four à 180°
5) Dégustez !












Avant cuisson                                                                                                                                       Après cuisson

Auto-critique :

Nous sommes fier de notre choix de prune : le goût acidulé se marie bien avec la viande. Cela manque de bouillon, le vin se sent trop, il faudrait couper le vin (tel les romains dans la Rome Antique) avec 1/2 L d'eau. On sent bien le romarin et la sauce a une jolie couleur. Les oignons/carottes mériteraient 15 minutes supplémentaires. Lors de la cuisson des deux autres portions, le gommage de ces défauts sublima ce plat.



Vitellina fricta, boeuf sauté à la romaine antique

Rédigé par Clément Stahl Aucun commentaire
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J'ai récemment fait l'acquisition du premier livre de cuisine du monde: De re coquinaria d'Apicius qui propose 499 recettes datant du temps de l'empire romain. Après avoir déjà essayé, avec succès, le faire des poireaux au coings (Livre IV, chapitre II, recette 163 : Patina de cydoniis), nous nous sommes attaqué cette fois, avec Sarah, à une sauce pour un boeuf sauté. Nous parlons cette fois-ci du livre VIII, chapitre V, recette 351: Vitellina fricta , dont une version peut-être trouvée en ligne ici

Contexte général

Comme indiqué par le traducteur du livre d'Apicius, ce plat, à part le miel et les raisins correspond à une bordelaise aussi appelée sauce marchand de vin . C'est une des raisons qui nous a poussé à le choisir car le miel et le raisin font définitivement gastronomie romaine. Donc l'esprit de ce plat correspond en gros à du boeuf sauté, sauce marchand de vin avec du miel et des raisins. Nous avons décidé de l'accompagner avec du pain pour éviter au possible les anachronismes. Le pain étant apparu au troisième siècle avant Jesus-Christ (avant les gens se nourrissaient de bouillies de céréales). Je vous laisse maintenant avec la prose de Sarah qui va nous décrire notre démarche qu'elle a soigneusement consignée dans son carnet en papier traditionnel du Mexique ramené par Olivera lors de son voyage l'été dernier.

Traduction anglaise de la recette :

For a sauce with fried beef or veal take pepper, lovage, celery seed, cumin, origany, dry onion, raisins, honey, vinegar, wine, broth, oil, and reduced must.

Nos ingrédients

Pour 4 personnes :
-4 escalopes de boeuf
-1 pincée de poivre
-450 cm3 de feuilles de céleri branche
-1/2 cuillère à café de graines de fenouil
-1 cuillère à café de graines de cumin
-1 cuillère à soupe de graines d'origan
-1 oignon rouge
-1 grosse grappe de raisins blancs
-2 cuillères à soupe de miel de palme
-1 cuillère à soupe de vinaigre
-1/4 de litre de vin rouge (cabernet sauvignon)
-1/2 L de bouillon
-1 filet d'huile végétale




les ingrédients sont rassemblés                                                                                       la découpe a commencé

Commentaires

Nous avons interprété et un peu modifié la recette. La livèche (lovage) est remplacée par des feuilles de céleri branche. Les graines de celeri ont été remplacée par des graines de fenouil. Comme nous sommes au Chili, nous avons choisi le miel de palme. Nous avons aussi un peu étudié le poivre dans la Rome antique et il semblerait que c'était un met de luxe !

Préparation

1) Clément émince les filets pendant que je m'occupe de l'oignon. Nous avons fait notre bouillon nous même à l'aide d'apio (feuilles de céleri branche) ainsi que les bouts d'escalopes moins nobles (à jeter aux chiens de Valparaiso ensuite), sel et poivre. Une pause bien méritée s'imposait déjà lors de la cuisson de ce bouillon.
2) Saisir ensuite la viande puis réserver.
3) Faire revenir les oignons, puis ajouter les épices, le vinaigre et le miel.
4) Ajouter l'apio (surtout des feuilles et quelques branches), le faire revenir quelques minutes.
















5) Ajouter le vin puis le bouillon ainsi que les grains de raisins. Laisser mijoter à feu doux le temps de déguster une savoureuse soupe aux légumes en entrée.
6) Rajouter la viande quelques minutes avant de servir.
7) Dégustez !
















la table est dressée                                                                                                               le mets est parfumé

Auto-critique :

Les quantités de cumin et d'apio sont décentes, le miel ainsi que l'origan se sentent peu, il faudrait rajouter plus de miel et rajouter l'origan seulement en fin de cuisson. Une amélioration pourrait aussi être de faire macérer les graines de fenouil quelques temps avant pour une meilleure diffusion de la saveur. Il faut bien mettre les raisins en début de cuisson pour qu'ils aient le temps de se marier au reste du plat. L'accompagnement à l'aide de pain a tenu toutes ses promesses. Nous allons implémenter ces améliorations à l'aide des restes (nous n'avons quand même pas mangé 4 portions) et vous tenir au courant. PS: Les amélioration indiqués valent le coup : rajouter une cuillère de miel supplémentaire et rajouter l'origan en fin de cuisson.